Congo River PanoramaInternational Rivers
La Coalition des Organisations de la Société Civile Congolaise, CORAP en sigle, a organisé pour une première fois en République Démocratique du Congo, comme en Afrique Central, la 18ème Journée Internationale d’Action pour les Rivières le 14 Mars 2015, avec l’appui d’International Rivers, pour permettre aux populations de célébrer les rivières en démontrant que ces questions ne sont pas seulement purement locales, mais elles sont de portées mondiales.
Cette activité a permis à tous de réaliser qu’il était important de se réunir autour de nos rivières, pour des fins de réjouissance, de célébration, ainsi que de réflexion sur les bonnes pratiques à mettre en place pour épargner nos rivières des risques qu’elles courent notamment de disparition et de pollution.
Visite du fleuve Congo par les organisations de la société civile
Cette visite était importante, parce que le fleuve Congo est une source très importante de commerce, d’énergie, de la biodiversité, et de l’agriculture pour le pays, chose qui nous a poussé à nous approcher de celui-ci pour une éventuelle réflexion.
Le constat malheureux fait sur place est que cette rivière est vraiment pollué par les déchets plastiques (Bouteille, Sachets, etc.), des papiers et autres formes de déchets. Tel état des choses m’a fort inquiété personnellement, jusqu’au point où personne n’avait même plus le courage de toucher n’infus que cette eau. Mais d’une autre part ceci m’a motivé de continuer avec la lutte de sensibilisation des autorités et des populations sur la protection de nos rivières, vue qu’elles nous procurent la vie.
Dans les échanges, les participants ont signifié que cette pollution provenait également des industries extractives et brassicoles qui considèrent les rivières comme des poubelles, en déversant des déchets.
Rivière Bitshaku-tshaku dans un état dégradé !
Nous avons aussi visité la rivière Bitshaku-Tshaku, situé dans le quartier Monzindo, commune de Barumbu à Kinshasa. Une rivière très mal entretenue, que l’on a pu imaginer le degré de l’insalubrité accru dans celle-ci, qui constitue d’une source d’alimentation du Fleuve Congo par le fait que plusieurs petites rivières de la commune de Barumbu se déversent en elle. Un notable de la commune né en 1928, Papa François a signifié qu’il a personnellement connu cette rivière et qui a voulu l’emporté à une certaine époque à cause de sa profondeur. Mais visiblement aujourd’hui cette profondeur a été comblée par une poubelle sans précédente, caractérisé par toutes formes de déchets (Déchets des ménages, bouteilles, sachets, papiers, etc.).
De ce fait, nous disons que l’eau c’est la vie ; mais elle peut aussi être une source de mort par la présence des pollutions, lesquelles pollutions pourront favoriser des contaminations (Maladies Hydriques), des inondations et autres.
La RDC dispose des ressources importantes en eau douce, mais lesquelles ressources qui ne sont pas accompagnées par une bonne gestion. Seul 23% des populations sur l’étendue national bénéficient d’une eau potable.
Voilà pourquoi, je pense en tant qu’acteur du développement qu’il est important que chaque congolais puisse comprendre que les rivières ne sont pas des poubelles et qu’il puisse également prendre conscience de sa part de responsabilité en respectant et protègent nos rivières, pour enfin apporter le changement voulu, du fait que les rivières nous unissent, nous donne à manger, et à boire.
Par Emmanuel MUSUYU
Secrétaire Technique CORAP